La jungle. L'envie de s'y enfoncer au plus touffu, au plus secret, au plus profond pour retenir avec ses pinceaux "l'Or et la Nuit".
Bruno Gadenne chemine en immersion. Souvent, pendant les mois d'hiver, il met le cap sur ces jungles d'Amérique ou d'Asie. Il fuit la grisaille qui éteint nature et couleurs dans ces cathédrales végétales tapissées d'humus et de rivière où la lumière pleut. Il y pénètre avec sa machette, sa tente suspendue, son GPS et assez de pain et de beurre de cacahuète pour tenir l'aventure. Enfant, il se souvient d'avoir passé des jours à rêver au Baron Perché d'Italo Calvino, et à apprendre les végétaux avec son père scientifique. Cela lui a donné assez de hauteur pour mener à bien ses expéditions. Il sait que rien ne peut lui arriver. Il n'a pas peur, ni des serpents ni des alligators. Il ne craint que les braconniers. À mesure qu'il avance, il se sent dans son monde. Œil écarquillé, le peintre se mue en "homme jaguar". (...)
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Extrait du texte d'Ariane BAVELIER, journaliste, rédactrice en chef adjointe au Figaro
À lire en intégralité dans le dossier de presse ci-dessous.